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Cest du lin. Il est tissé en chevron 3/1, mode de tissage utilisé à lépoque du Christ, mais connu uniquement pour la soie ; il sagit dun tissu de qualité ; il a été tissé sur un métier à pédales dun modèle courant en Égypte ancienne. Pour en savoir plus sur le tissu, sa composition et son tissage, cliquez ici. Le lin na été blanchi quaprès son tissage, alors que depuis le 8° siècle on le blanchit dabord et on le tisse ensuite. On trouve des traces infimes mais indiscutables de coton dans la grande pièce de tissu, mais pas dans la bande latérale ; il sagit dun coton à 8 spires par centimètre, ce qui est caractéristique du Gossypium herbaceum, cotonnier du Moyen-Orient (aucun cotonnier ne poussait à cette époque en Europe); le tissu a donc été tissé sur un métier qui avait servi à tisser aussi du coton ; par contre, il ny a aucune trace de laine, détail qui prend toute son importance quand on sait que la religion juive autorise le mélange de certaines fibres (lin et coton, par exemple), mais interdit formellement le mélange de certaines autres (lin et laine, par exemple). Il sagit donc dun tissu de qualité, antérieur au 8° siècle, tissé au Moyen-Orient, probablement destiné à un juif. Il comporte environ 38 fils par cm, donc le diamètre moyen dun fil est denviron 0,25 mm ; chaque fil étant constitué de plusieurs dizaines de fibrilles, on peut en conclure que le diamètre moyen de chaque fibrille est denviron 25 microns ; ceci prendra toute son importance quand nous étudierons la possibilité que le Suaire soit une peinture. |
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(Dans Le Suaire de Turin, de Ian Wilson) |
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Agrandissement d'une partie de la photographie de la face prise par Miller |
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