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Négatif photographique | |
Taches jaunes | |
Taches rosées | |
Autres images |
Les traces sanguines visibles
sur le Suaire peuvent être classées en trois grandes catégories : les taches rosées,
les plus abondantes, les écoulements de sang frais directement à partir d'une blessure
et les taches par imbibition, lorsque le sang qui imprégnait une épaisseur de tissu a
aussi taché l'autre épaisseur par simple contact (une de ces imbibitions explique la
tache de sang isolée en haut et à droite de la cheville droite, tache qui s'est formée
par contact avec l'écoulement de sang frais du talon droit sur la face postérieure du
tissu). Intéressons-nous aux taches rosées proprement dites : Elles peuvent sopposer presque point par point aux traces jaunes. Elles ont souvent traversé le tissu et certaines sont visibles au verso. Elles sont délimitées par un trait. Elles ont donné lieu au phénomène de capillarité ; la substance sest introduite entre les fibres de lin qui sont collées entre elles. Leur emplacement ne correspond pas obligatoirement à une projection orthogonale du corps ; tout semble indiquer qu'elles se sont formées pendant que le tissu recouvrait le corps en le moulant plus ou moins, ce qui est à l'origine de plusieures anomalies de positionnement des taches de sang par rapport à l'image de la silhouette (une étude plus approfondie de ces anomalies sera faite un peu plus loin lors de l'étude de l'enlèvement du corps. |
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(Dans Stevenson et Habermas) |
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Elles contiennent une
concentration anormalement élevée de fer et on a mis en évidence la présence de
l'hémoglobine par sa bande caractéristique (bande Soret) en spectrophotométrie, ainsi
que la présence de porphyrine (constituant de lhémoglobine) par sa fluorescence
rouge en lumière ultra-violette. A leur périphérie, on a détecté la présence
dalbumine (constituant du sérum sanguin), des immunoglobulines, de la
bilirubine ; il a même été possible de préciser le groupe sanguin : AB+. On
peut donc être certain que les taches rosées sont constituées par du sang. Lorsquon dépose une goutte de liquide sur un tissu, par capillarité il diffuse dans toutes les directions en donnant une image dont le bord est étoilé ; ceci est vrai pour une goutte de sang frais, bien entendu. Or, on vient de le voir, les images rosées sont à bord net, non étoilé ; elles ne peuvent donc avoir été formées par du sang liquide ayant imprégné le tissu. Les traces rosées ne correspondent donc pas à un écoulement de sang frais (sauf en quelques rares endroits, pied droit et plaie du thorax, par exemple).
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Le mécanisme de la formation des images rosées sur le Suaire est très complexe, mal compris et encore objet de discussions; on peut toutefois penser que le principe décrit par Barbet est valable, même s'il ne peut répondre de la formation de toutes les traces de sang : les caillots sanguins récemment formés sur la peau avaient suffisamment dhumidité pour donner un décalque de leur forme sur le tissu et les caillots plus anciens ont été ré humidifiés par latmosphère humide à lintérieur du linceul : en effet, le corps met plusieurs heures à se refroidir et continue à dégager un peu de vapeur deau, celle-ci étant suffisante pour imprégner le caillot au point quil laisse sa marque sur le tissu. |
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