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Négatif photographique | |
Taches jaunes | |
Taches rosées | |
Autres images
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Sur la partie arrondie en haut et à gauche de la crosse, on distingue nettement les fragments des lettres Y CAI composant la légende du lepton : TIBEPIOY CAICAPOC (Tibériou Kaisaros : de Tibère César). L'image en vert de la photographie au microscope ne laisse aucun doute. Lors de la découverte de limage du lepton sur le Suaire, le texte lu sur le tissu comportait un " c "(image verte), alors que les pièces connues portaient un " k " ; ceci semblait être un empêchement majeur à laffirmation quil sagissait dun lepton. Des recherches ultérieures ont permis de retrouver dans des collections des leptons qui portaient eux aussi cette variante - on peut aussi noter une orientation différente des lettres par rapport à la crosse; il y avait donc eu plusieurs frappes de cette monnaie, dans le temps et/ou dans les lieux, avec des résultats différents. La houlette de berger visible sur la pièce est la marque distinctive des pièces battues sous Ponce Pilate qui a été Préfet de Judée de 26 à 36. De plus, à l'envers des leptons trouvés et porteurs de CAISAROS avec un "C", la date d'émission est inscrite : LIS (L pour "année", I pour "dix", S pour "six"). Cette date est donc la 16° année du règne de Tibère, qui a commencé en 14. Ce lepton a donc été frappé en 30 de notre ère. En 1996, Pierluigi Baima Bollone, le Pr Balossino et les Dr Zaca et Siracusa, ont mené des études sur l'oeil gauche où apparait aussi une autre forme ronde, de même diamètre, située un peu plus haut. Ils ont identifié une autre monnaie portant l'inscription TIBERIOU KAISAROS, ainsi que, sur la même face, l'inscription LIS datant aussi cette pièce de la 16° année du règne de Tibère, donc de l'an 30 de notre ère. Par contre, elle ne porte pas l'image de la houlette, mais celle d'une coupe. Nous nous trouvons là devant un détail infime en apparence, ayant échappé à toute analyse avant 1978, nécessitant pour être perçu un appareillage ultra-sophistiqué et qui permet non seulement décarter une nouvelle fois lhypothèse dun faussaire cela devient lassant à force de le redire ! mais aussi de dater avec une précision méticuleuse la " fabrication " de limage du Suaire : sous Ponce Pilate, certainement pas avant (la piécette nexistait pas encore !) et pas plus tard, car, cette pièce de très petite valeur nayant plus cours, personne navait de raison den conserver. Or Pilate n'a été procurateur de Judée que de 26 à 36.
De chaque côté du visage et
sous le menton, il existe desbandes plus blanches, en forme de deux "U"
emboîtés, sur lesquelles on peut lire des inscriptions qui avaient été
suggérées dès 1979 par P Ugolotti ; leur étude a été menée par André Marion et
Anne-Laure Courage, de l'Institut d'Optique Théorique et Appliquée d'Orsay. Après
un travail très méticuleux effectué sur les appareils sophistiqués dont ils disposent,
ils sont parvenus à faire ressortir ces inscriptions avec suffisamment de netteté pour
qu'elles puissent être déchiffrées. Leur existence semble incontestable à l'heure
actuelle, mais on ignore encore tout de leur origine : sont-elle toutes de la même
époque (et laquelle ?), quel était leur but, leur signification réelle ? Il est
possible d'avancer plusieurs hypothèses très probables : L'étude de la face cachée du Linceul permettrait très vrisemblablement d'en savoir plus sur ces inscriptions et, peut-être de faire progresser leur compréhension et de les dater.
La macrophotographie a montré sous les talons, notamment le gauche, une grande quantité de poussière agglomérée dont l'analyse a montré qu'il s'agissait d'aragonite (un carbonate de calcium) ; l'étude minéralogique faite par R Levi-Setti a montré de très grandes similitudes avec l'aragonite que l'on trouve à Jérusalem. Les mêmes traces d'aragonite ont aussi été trouvées sur les genoux et sur le nez, mais nulle part ailleurs. On peut donc conclure que l'homme du suaire a marché pieds nus, que ses genoux et son nez ont eu avec le sol un contact suffisamment dur pour que de la poussière s'y incruste (chute en avant sans pouvoir se retenir ?)
Max Frei, botaniste et criminologue suisse, a prélevé des échantillons de la surface du suaire en 1973 et 1978 et a étudié les pollens des plantes ainsi recueillis. Il a identifié 58 variétés de pollens appartenant à des familles de plantes dont 17 vivent en Europe et 41 en Afrique ou en Asie. Une seule région au monde contient simultanément 38 de ces 41 espèces : les monts de Judée, entre la Méditerranée et la Mer Morte. Les travaux de Max Frei, mort en 1983, ont été repris depuis par d'autres chercheurs (Paul Maloney, Orville Dahl, Avinoam Danin, Uri Baruk...) qui ont affiné ses conclusions et formellement identifié les pollens des plantes suivantes :
Il n'y a aucun autre endroit au monde où ces trois espèces poussent simultanément La très grande abondance de pollens de Gundelia Tournefortii sur le Suaire, infiniment plus élevée que n'importe où dans l'environnement de la Palestine, a conduit Uri Baruk à penser que des fleurs de Gundelia ont été posées directement sur le Suaire ; or, la floraison de cette espèce a lieu au printemps, époque de la pâque. Baruk pense aussi que la couronne d'épines aurait pu être tressée à partir de rameaux de Gundelia. Il est une constatation qui ne saute pas aux yeux au premier abord et qui, pourtant, est fondamentale : on ne trouve sur le Suaire aucune trace dune quelconque décomposition du corps, aucun écoulement des flux cadavériques, rien qui puisse laisser soupçonner que le corps entreposé dans ce linceul ait connu le moindre début de corruption. Ce détail prendra toute son importance quand nous nous demanderons où est passé le corps qui était contenu dans le linceul. |
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