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Négatif photographique | |
Taches jaunes | |
Taches rosées | |
Autres images |
Il sagit dun linge mesurant 4,35 m sur 1,09 m. Ian Dickinson a étudié la métrologie antique et a découvert que ces dimensions correspondaient exactement à 8 x 2 coudées juives, la valeur de celle-ci étant connue avec précision grâce à une baguette en bois, servant à la déterminer, consevée au musée Petrie de Londres, mesurant exactement 54,55 cm, ce qui, compte tenu de son usure, permet d'estimer sa longueur initiale à 54,6 cm. Le Suaire aurait donc peut-être été fabriqué d'origine aux dimensions que nous lui connaissons et selon une mensuration juive. Toutefois, il manque l'extrémité des pieds sur la face antérieure, alors que leur empreinte est complète sur la face postérieure. Cela ne prouve rien, bien entendu, mais laisse planer un doute sur un éventuel raccourcissement au cours des siècles... Il est constitué de deux morceaux : lun mesurant 4,35 m sur 1,00 m (représentant donc 92 % de la surface), lautre mesurant 3,8 m sur 9 cm (soit 8 % de la surface) ; ce second morceau (en jaune sur l'image) est une bande ajoutée à une époque indéterminée mais antérieure à 1357, car elle figure déjà sur une représentation du Suaire de Lirey ; grâce à cette bande, limage apparaît centrée en largeur. Il est très probable (même presque certain) que cette bande ait appartenu au tissu depuis l'origine, ait ensuite été coupée pour une raison indéterminée puis recousue ; de nombreux arguments plaident en faveur de cette hypothèse. Par contre, l'intérêt de la double intervention (coupure puis couture) n'a pas trouvé encore d'explication entièrement satisfaisante. La bande latérale est un peu plus courte que le linceul ; il est vraisemblable que des fragments en ont été découpés pour servir de reliques. Le Linceul comprend bien entendu 2 faces : une qui est visible, sur laquelle on peut voir la double silhouette humaine, l'autre qui a été recouverte d'une toile rouge par les Clarisses de Chambéry en 1534 pour renforcer le tissu du Lnceul ; cette étoffe rouge, en toile de Hollande, était cousue au Linceul sur toute sa longueur de 15 en 15 cm environ ; elle rendait tout examen de l'envers du tissu impossible ; jusqu'en 2000, ce que l'on savait de l'envers nous venait d'une part de la Mère Supérieure des Clarisses qui, avant de coudre cette toile rouge, avait examiné l'envers du Suaire et disait "y lire les blessures du corps comme à travers une vitre" et d'autre part des examens faits en 1978 en décousant un peu les bords de la doublure. Le 8 novembre 2000, après avoir partiellement séparé le Suaire de la toile de Hollande, il a été procédé à une numérisation d'une bonne partie de l'envers du tissu au moyen d'un scanner d'une épaisseur de 28 mm, à une résolution de 600 dpi, chaque pixel ayant une taille d'environ 0.04 x 0.04 mm. Une cinquantaine d'images au format A4 ont été ainsi recueillies, permettant enfin de connaître avec une précision étonnante cette face cachée. Les informations ainsi collectées ont confirmé ce que l'on savait : on pouvait distinguer très vaguement la silhouette du corps, et les taches de sang avaient bien traversé le tissu, confirmant l'imprégnation par capillarité. une bonne partie des images ainsi collectée a été publiée par Gian Maria Zaccone dans le livre "The two faces of the Shroud". En juillet 2002, il a été décidé d'entreprendre un grand travail de conservation du Suaire ; à cette occasion, la toile de Hollande a été entièrement décousue, de même que les différentes pièces de lin rapportées par les Clarisses, un nettoyage extrêmemnt minutieux des trous causés par les brûlures a été entrepris ; ce travail a été mené à bien par une équipe dans laquelle figuraient notamment le Dr Mechtilde Flury-Lemberg et Irène Tomedi. Chaque couture a été soigneusement analysée avant d'être défaite, permettant de connaître avec précision l'ordre chronologique d'ajout des pièces, la nature du fil utilisé, etc. Tous les éléments retenus entre les deux épaisseurs de tissu ont été soigneusement prélevés, répertoriés et analysés (poussières, débris de fils...). Une fois ce travail de nettoyage mené à bien, la face cachée a, pour la première fois, été photographiée en entier (en 2000, une partie seulement avait été numérisée). Bien entendu, des photographies de la face connue ont aussi été prises pendant que le Suaire se trouvait ainsi sans aucun tissu additionnel. Ensuite, le Suaire a été recousu finement sur un nouveau support, sa trop grande finesse empêchant de le garder tel quel sans risquer de l'endommager. Certaines des photos prises à cette occasion ont été publiées, sous forme de livre, dans les N° 17 et 18 de la revue Sindon de décembre 2002. C'est de ce livre qu'a été extraite l'image ci-dessous. Les deux représentations de la face ci-dessous ont été extraites de la photo mesurant 88 x 23 cm insérée dans le même livre. Cette grande photo, imprimée recto-verso, représente le Suaire en entier et un quadrillage a été ajouté sur chaque face, permettant de faire coïcider exactement les images. Les photos que vous voyez ci-dessous ont été numérisées le même jour, sur le même scanner, avec exactement les mêmes paramètres, et permettent donc de comparer les images recto et verso dans les meilleures conditions (le petit G rose permet de repérer le côté gauche du visage).
Comme la plupart des photos connues ont été faites avant ce travail, les images présentées ci-dessous montrent le Suaire "tel qu'on l'avait toujours vu", facilitant ainsi la comparaison avec les illustrations largement diffusées. Avant ces travaux de restauration, à lil nu, on voyait donc trois types dinformations :
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A ces trois types
dinformations, immédiatement visibles, sajoutent dautres informations
nécessitant, pour être distinguées, un il averti, voire lusage de matériel
(loupe, microscope, lumière ultra-violette
). La double série de figures géométriques (en marron et rose sur l'image ci-contre) : elle correspond aux traces laissées par lincendie qui eut lieu dans la nuit du 3 au 4 décembre 1532 à Chambéry (traces marron de brûlures réparties sur deux lignes parallèles de part et dautre de la silhouette) et aux marques dues à leur réparation (22 pièces de tissu, 14 grandes et 8 petites, ajoutées entre le 16 avril et le 2 mai 1534 par les Clarisses de Chambéry) - en rose sur l'image -. Pour mieux comprendre la disposition régulière de ces traces, voyez, dans les annexex, au chapitre "Brûlures". Il existe une deuxième série de trous ,situés presque sur la même ligne (dans la tache verte), correspondants à dautres brûlures dont la date nest pas déterminée ; on sait seulement quelles sont antérieures à 1195, car elles figurent sur la miniature du Codex Pray. Les taches losangiques : (en bleu sur l'image) elles correspondent aux marques laissées par leau qui servit à éteindre lincendie de 1532. Leau, en diffusant dans le tissu à partir de lendroit enflammé, a entraîné avec elle suies et poussières, ce qui explique le pourtour sombre de ces taches ; leur forme losangique étant due au pliage du tissu. |
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La double silhouette : on distingue un homme vu de face et de dos, les deux représentations étant opposées par la partie supérieure du crâne.
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La seule possibilité pour obtenir cette disposition, est que lhomme du Suaire ait été couché sur le dos sur une extrémité du linge et que lon ait rabattu lautre extrémité sur sa face antérieure, ainsi que la parfaitement compris et représenté Giovanni Battista della Rovere sur cette miniature du XVI° siècle. |
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Les autres informations correspondent aux piécettes posées sur les yeux, aux inscriptions apparaissant sur les côtés du visage, aux pollens, etc. Elles seront détaillées plus loin. Au premier abord, limage du corps est constituée de deux parties bien différentes :
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